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Cloitre de l'Abbaye / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech

Inscriptions sur croix de fer forgé 1590 / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech

Inscriptions sur croix de fer forgé / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech

Croix de fer forgé / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech

Tête en modillon au coin du cloitre / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech

Accès au cloitre / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


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Entrée du cloitre / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


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Le Cloître, l'Abbaye, et une des tours de défense / France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech


France, Languedoc Roussillon, Arles sur Tech

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L'abbaye d'Arles sur Tech est fondée en 778 sur un site de bains romains par Castellan, moine espagnol. Victime du vandalisme normand, l'abbaye est reconstruite par l’Abbé Sunifred vers l’an 900. Une première église est consacrée en 1046 puis l'abbatiale actuelle en 1157.

Mérimée décrit ainsi la ville :

...On arrive à Arles {Arulœ ) en suivant les détours d'une vallée charmante, au fond de laquelle coule un torrent. L'église a été construite en 1045; mais la façade seule appartient au xie siècle : l'intérieur, réparé à différentes époques, n'offre plus aucun intérêt. L'appareil est de petites pierres réunies par une masse considérable de mortier.

La porte est carrée, surmontée d'un bandeau en forme de fronton, dont l'angle supérieur est extrêmement obtus. Au-dessus, une archivolte cintrée, ornée d'une moulure étroite à paIinettes. se lie à deux fragmens de corniche, sur laquelle on remarque deux lions dévorant des hommes. Une croix grecque occupe le tympan. Le Père-Éternel est au milieu, et les extrémités de la croix sont terminées par les attributs symboliques des évan- gélistes. Tous ces ornemens sont en marbre blanc. Vient ensuite une rangée d'arcades bouchées, au- dessus de laquelle on remarque autanj de longues pierres saillantes, dont je ne puis m'expliquer l'usage. Elles sont placées de chaque côté d'une grande fenêtre., qui paraît une restauration moderne. Deux fenêtres géminées, plus petites, l'accompagnent. Enfin, immédiatement sous le fronton triangulaire qui termine la façade, une dernière rangée d'autres ouvertures, inégales en hauteur, suit à peu près la direction des corniches rampantes.—Un clocher carré à plusieurs étages est placé à droite du chœur. Ses fenêtres cintrées, ornées de colonnes engagées, sont plus larges que celles de la plupart des tours du xf siècle que j'aie eu l'occasion d'examiner.

Un cloître du XIIIe siècle, assez vaste et très élégant, communique avec le collatéral gauche de l'église. Il n'a jamais été terminé, et n'est pas même voûté. Ses arcades sont ogivales, retombant sur des colonnettes minces en marbre, avec des chapiteaux à crochets. Contre l'ordinaire, il n'y a de piliers qu'aux quatre angles.

A gauche de la façade, sous une espèce d'auvent, on voit un tombeau fort simple en pierre, avec le monogramme du Christ. Il est soutenu sur quatre dés de pierre, qui rélèvent de terre d'un pied environ. Le couvercle est en dos d'âne, et paraît scellé sur les parois du tombeau. C'est la plus précieuse relique de l'église d'Arles, et en même temps une source de revenus pour la fabrique. Cette tombe est remplie d'une eau miraculeuse, qui ne tarit jamais, bien que le tombeau soit, dit-on, complètement isolé. Quant aux propriétés de cette eau, elles sont nombreuses et variées, « comme celles de l'huile de Macassar, ou comme les vertus de Dona Inès. »

Il faut savoir qu'autrefois, je ne saurais dire précisement à quelle époque, le territoire d'Arles fut infesté d'une grande quantité de bêtes féroces, lions, dragons,ours, etc., qui mangeaient les bestiaux et les hommes. La peste vint encore ajouter aux maux qui affligeaient la contrée. Un saint homme, nommé Arnulphe, résolut d'aller chercher des reliques à Rome, pour guérir l'épidémie et chasser les animaux féroces. Pendant long-temps, ce fut l'unique remède dans toutes les calamités. Arrivé à Rome, Arnulphe exposa au Saint-Père la misère de ses concitoyens, et lui présenta sa requête. Le pape touché de compassion l'accueillit avec bonté, et lui permit de choisir parmi les reliques conservéesà Rome, exceptant toutefois celles de saint Pierre et d'un certain nombre de saints, dont il eût été imprudent de se dessaisir. Arnulphe était embarrassé pour se décider. Après avoir passé tout un jour en prières, il s'endormit, et eut un songe, dans lequel deux jeunes hommes s'apparurent à lui: «Nous sommes, dirent-ils, Ab- « don et Sennène, saints tous deux. De notre vivant, nous étions princes. La Perse est notre « patrie. Nous avons été martyrisés à Rome, et « nos corps sont enterrés en tel lieu : exhume-les « et porte-les dans ton pays; ils feront cesser les « maux qui l'affligent. »

Le lendemain, Arnulphe, accompagné d'une grande foule de peuple et suivi de travailleurs pourvus d'instrumens convenables, fit fouiller l'endroit indiqué. On trouva bientôt les corps de deux jeunes gens, parfaitement conservés, reconnaissables pour saints à l'odeur. Il les exhuma en grande pompe , et se disposa à les emporter. Ar- nulphe était un homme prudent. Il pensa que , pendant le long voyage qu'il avait à faire pour retourner dans son pays, il pouvait trouver bien des gens qui voudraient s'approprier le trésor qu'il portait, car on se faisait peu de scrupule alors de s'emparer, même par force, des reliques de vertus bien constatées. Pour détourner les soupçons, il mit ses saints dans un tonneau, enfermé dans un autre beaucoup plus grand qu'il remplit d'eau. Dès qu'il fut en mer, les matelots firent un trou au tonneau, croyant qu'il contenait du vin, mais s'étant aperçus qu'il n'y avait que de l'eau, ils ne poussèrent pas plus loin leurs recherches. Je passe rapidement sur les évènemens du voyage, tempêtes apaisées, vents favorables et le reste. Arnulphe, débarqué à Reuss, avec ses reliques en double futaille, entendit toutes les cloches sonner d'elles-mêmes et se garda bien d'expliquer la cause de la merveille. Le chemin de Reuss à Arles était alors, comme il est aujourd'hui , extrêmement mauvais et praticable seulement pour les mulets. Le tonneau est donc chargé sur un mulet, et le saint homme avec un guide se met en route. Dans un sentier dangereux, bordé d'affreux précipices, le muletier, homme grossier et brutal, crut qu'il fallait donner du courage à sa bête et lâche un gros juron. Soudain le mulet tombe dans le précipice et disparaît. On juge du désespoir d'Arnulphe. Retrouver le mulet était impossible ; retourner à Rome en quête d'autres reliques ne l'était pas moins. Il prit le parti de poursuivre sa route et de rentrer dans sa ville natale. Quelle est sa surprise et sa joie en entrant dans Arles d'entendre sonner les cloches et de voir sur la place de l'église tout le peuple à genoux, entourant le mulet et son tonneau qui avait déjà opéré la guérison des pestiférés et fait déguerpir les lions et autres bêtes féroces. Arnulphe tira d'abord les saints de leur tonneau, et quant à l'eau, il la versa bonnement dans un tombeau vide pour s'en débarrasser. Or, un lépreux qui vint s'y laver, fut guéri dans * l'instant. D'autres malades vinrent bientôt constater la vertu de cette eau miraculeuse. Avertis de sa propriété, les moines du lieu la renfermèrent avec soin et n'en donnèrent plus que pour de l'argent. Elle coûte encore vingt sous la fiole ; mais on n'en donne pas à tout le monde. 11 faut en demander en catalan, pour en obtenir, et pour avoir parlé gavache j'ai eu le chagrin d'être refusé.

Dans le mur de l'enceinte où l'on tient l'eau miraculeuse, on a encastré un bas-relief en marbre représentant un chevalier d'Homs qui fut guéri par elle d'un cancer au nez. Il se fit moine, et mourut vers 1200. Deux anges de style bysantin sont auprès de lui dans une attitude d'adoration. Ils proviennent d'un autre monument détruit, et ont été accolés au chevalier d'Homs par goût pour la régularité, ce goût fatal qui produit tant de disparates.

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