Originalement en upsilon (croix trinitaire), elle fût transformée
en croix latine et sa polychromie originale reprise au XVIe siècle en
faisant un christ plus "renaissance" que "douloureux".
Corps très maigre aux côtes saillantes et ventre creusé,
pointe du sternum marquée, peau retroussée découvrant les
os au niveau des plaies l'assimilent au Christ de Cologne mais le visage du
Christ présente un masque de mort et non de douleur. Il porte un périzonium
long et noué. Présence très marquée de sang, veines
matérialisées par des cordelettes noyées dans une préparation
de colle animale et carbonate de calcium. Les mèches des cheveux longs
tombant originalement sur les épaules ont disparues.
Fait de bois de tilleul, il n'a probablement pas été sculpté en Rhénanie ou l'on utilisait le noyer ou chêne, ni en Italie ou l'on utilisait à cette époque le peuplier.
Il comporte une cavité reliquaire dorsale.
Grand objet de dévotion, les enfants lui lavent les pieds à l'aide d'éponges d'eau de cologne bénie le mercredi saint, il est ensuite porté lors de la procession de la Sanch depuis 1416. De nombreux ex-voto lui attribuent de nombreux miracles.
Une légende fait de lui un calendrier de la fin du monde : le jour ou sa tête penchée touchera sa poitrine...
Autres Christs en croix dits "de douleur" :
- Cathédrale Palerme (Italie), Christ Chiaramonte-1310;
- Brioude (France), Basilique St-Julien, Christ lépreux de la Bajasse-XVe;
- Bocholt (Allemagne), église St-Georges-1355;
- Andernach (Allemagne) "Ungarnkreuz", église Liebfrauen-1310;
- Hürth-Kendenich (Allemagne), église St Georges-1340;
- Cologne (Allemagne), église St-Séverin-1330;
- Cologne (Allemagne), Sainte Marie du Capitole-1304;
© Photos-depot.com - 2005-2024 |